Communiqué de presse « Carte scolaire SARTHE » du lundi 5 février

Les organisations syndicales représentatives de l’Éducation Nationale en Sarthe (FSU, SE UNSA, FNEC FP FO, SGEN CFDT) dénoncent le mépris de la ministre de l’Éducation, qui se traduit par l’absence de revalorisation salariale et le retour d’un modèle d’École passéiste et conservateur, voire la naissance d’une école réactionnaire qui va à l’encontre de l’intérêt des élèves et des personnels. Elles contestent une redoutable remise en cause de la liberté professionnelle des enseignant-es au travers du « choc des savoirs » et la mise en place d’une école du tri social qui aura pour effet d’assigner les élèves à leurs positions sociales et scolaires, mais aussi à exclure des classes les élèves en situation de handicap et les élèves allophones.

Le 30 janvier dernier, lors de l’instance technique de l’Éducation Nationale en charge de la répartition des moyens horaires attribués aux lycées, collèges, segpa et erea de Sarthe, la Directrice Académique a présenté aux organisations syndicales représentatives sa proposition. La saignée des heures d’enseignement s’est révélée si grave, la mise en place des classes de niveau a suscité une telle condamnation commune de la délégation du personnel que la proposition a fait l’unanimité contre elle lors du vote. Les organisations représentatives des personnels ont communément exprimé un refus éthique devant la mise en place pratique de filières de relégation en Sarthe, comme hélas ailleurs. Elles ont démontré factuellement comment ces exigences ministérielles créeront un profonde désorganisation des établissements et des groupes classe.     Le 1er février le document carte scolaire pour les écoles de Sarthe est parvenu aux délégué-es qui siègeront lors de l’instance technique (CSA-SD) du 8 février. Il annonce 50 classes fermées pour seulement 7 ouvertures. Du jamais vu. Cela est venu confirmer un point de bascule d’une école publique qui abandonnerait, si ces 50 classes étaient fermées, le maillage territorial qu’elle a su protéger (38 fermetures dans le rural) et qui touche aussi durement les quartiers populaires.

De façon tout à fait exceptionnelle, et pour dénoncer, alerter, sur la gravité de la situation pour l’École, les organisations représentatives refuseront de siéger le 8 février prochain. 

L’argument habituel d’expliquer les fermetures de classe par la baisse démographique, dans un contexte où l’école va mal, n’est pas acceptable pour les professionnels de l’éducation. La baisse démographique devrait urgemment servir à améliorer les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.

Les organisations syndicales représentatives de l’Éducation Nationale appellent ce jeudi 8 février, à un rassemblement à 18h place de la Préfecture pour faire entendre les écoles mobilisées contre les fermetures.

Les organisations syndicales représentatives de l’Éducation Nationale en Sarthe.